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Le monde occidental est souvent dépeint comme un univers idyllique et merveilleux. Toutefois, la sédentarité et l’obésité qui en ont résulté ont donné un énorme coup d’élan à une grave maladie chronique : le diabète de type 2.
Auparavant, celle-ci touchait principalement les personnes âgées de plus de 40 ans. Elle s’est toutefois répandue telle une trainée de poudre au point où les jeunes sont désormais concernés. Ce qui fait qu’en 2010, la Fédération internationale du diabète a enregistré plus de 285 millions de cas. Un chiffre astronomique qui ne cesse de s’accroître à vitesse grand V et qui pourrait aisément grimper jusqu’au milliard de cas d’ici 2030. Dès lors, connaître cette maladie dans les moindres détails demeure l’unique moyen d’enrayer un tel phénomène.
Diabète de type 2 : quel genre de maladie chronique est-ce ?
Diabète gras, diabète de la maturité ou encore DNID (diabète non insulinodépendant), le diabète de type 2 est une maladie chronique métabolique. Elle affecte généralement les personnes en surpoids et les personnes d’âge mûr, à partir de 40 à 50 ans.
Cependant, elle n’épargne personne et affecte désormais les enfants et les adolescents.
Cette pathologie est de nos jours très répandue et est plus fréquente que le type 1. Elle se caractérise par une hyperglycémie permanente (trop de sucre dans le sang). Concrètement, elle se caractérise par une mauvaise régulation du taux de glycémie dans le sang couplé à un état d’insulino-résistance.
L’insuline est une hormone sécrétée par le pancréas. Elle fixe le glucose (sucre) et le stocke pour certaines cellules du corps dont, plus particulièrement, celles du foie et des muscles. Ainsi, ces dernières peuvent transformer l’insuline en énergie. Lorsque cette hormone pancréatique perd en efficacité, on parle déjà de diabète de type 2. Cette défaillance fonctionnelle pousse tout d’abord le pancréas à surproduire de l’insuline. Cela entraîne ensuite une diminution de la sécrétion de cette hormone de par la fatigue du pancréas. Dès lors, l’insuline vient à manquer et cela engendre une accumulation significative de sucre dans le sang (hyperglycémie).
Comment devient-on diabétique de type 2 ?
D’emblée, le DNID résulte d’une résistance de l’insuline, du surmenage du pancréas et d’une hyperglycémie dans le sang. En clair, une trop grande consommation de glucides (sucres), entraîne une incapacité progressive à le traiter, ce qui aboutit au diabète de type 2.
Cela dit, tous les consommateurs de glucides ne vont pas forcément développer un diabète. Certains paramètres augmentent les risques.
Quels facteurs sont à même de favoriser son apparition et son développement ?
En général, le diabète découle de trois éléments :
- la génétique,
- l’environnement,
- le mode de vie.
Les personnes à risques
Le bagage héréditaire et l’ADN d’un diabétique prédisposent à la maladie ses proches parents (au premier degré). Un enfant de diabétique a donc plus de risque.
Outre cela, les personnes obèses, en surpoids ou avec un embonpoint au niveau des organes abdominaux (par exemple un foie gras) sont les plus susceptibles de développer une résistance à l’insuline (premier pas vers le diabète).
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Les graisses cumulées à ce niveau nuisent au bon fonctionnement de l’insuline. Et bien évidemment, un mode de vie sédentaire contribue à la contraction du diabète gras. Une mauvaise alimentation cumulée au manque d’activité physique entraînent une accumulation du sucre dans le sang et une création de graisse accrue pour stocker l’excédent.
Retenez également qu’il existe des populations plus exposées au diabète de type 2 en raison de prédisposition génétique, dont celles d’origine afro-américaine, latino-américaine, nord-américaine (amérindiens) et asiatique.
Les facteurs de risques
On recense plusieurs facteurs de prévalence à ce type de diabète :
- L’état prédiabétique (un état d’hyperglycémie à jeun ou un taux très élevé d’insuline).
- Des problèmes cardio-vasculaires.
- Un faible taux de bon cholestérol (HDL), un taux de triglycérides élevé.
- Une hypertension artérielle.
Ces différents facteurs de risque sont souvent désignés sous l’appellation de syndrome métabolique ou « syndrome X ».
D’autres causes peuvent accélérer le développement de cette pathologie dont, un âge avancé (plus de 40 ans), la malbouffe, un manque de sommeil, une dépression et le tabagisme. Chez la femme, le DNID peut également apparaître de manière inattendue au moment de la grossesse. On parle alors de diabète gestationnel. La naissance d’un bébé de plus de 4 kg et le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) sont également des facteurs de risque.
Symptômes : comment reconnaître un cas de diabète de type 2 ?
Généralement, l’hyperglycémie chronique est asymptomatique (c’est-à-dire sans symptômes visibles).
Le diabète peut rester indétectable et imperceptible plusieurs années d’affilée. Ceci dit, en cas de déséquilibres métaboliques, quelques symptômes mineurs peuvent se manifester. Ceux-ci traduisent l’hyperglycémie et la résistance à l’insuline. Parmi les signes apparents, on retrouve :
- Le syndrome polyro-polydispsique (besoin fréquent et pressant d’uriner)
- Une importante asthénie (fatigue)
- Une perte de poids inexpliquée
- Une sensation de faim et de soif intense avec sécheresse buccale
- Des troubles de la vision
- Des crampes aux jambes
- Un état de somnolence après les repas
- Une cicatrisation des plaies ralentie, voire endiguée
- Des infections vaginales à levures, bactériennes ou mycosiques (vaginites, infections urinaires, etc.)
- L’acanthosis nigricans (éruptions foncées au niveau du cou et des aisselles)
Il est à noter que de DNID s’associe souvent à d’autres troubles comme l’impuissance et les maladies cardio-vasculaires.
Bien diagnostiquer le diabète type 2 pour bien le traiter
Le diabète de type 2 est quasiment indécelable à ses débuts de par l’absence de symptômes. La maladie ne se manifeste qu’à un stade avancé. Dès lors, pour éviter les éventuelles complications, effectuer un diagnostic DNID à partir de 40 ans est plus que conseillé.
En principe, le médecin demandera au patient de réaliser certains tests. Cela permettra de déterminer un éventuel cas de syndrome métabolique :
- Mesure du tour de taille dans le but de déceler une éventuelle obésité abdominale.
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- Prise de la tension artérielle pour détecter une éventuelle hypertension.
- Examen des fonctions cardiaques et des vaisseaux sanguins.
- Auscultation des réflexes des jambes et des pieds.
- Test de la glycémie : il existe plusieurs types de tests glycémiques :
- glycémie à jeun (interdiction de manger et de boire 8 heures avant l’examen),
- A1c (calcul de la moyenne glycémique des 2 à 3 derniers mois),
- glycémie postprandiale ou OGTT (test de tolérance au glucose par voie orale consistant à vérifier la glycémie 2 heures après avoir bu une boisson contenant 75 g de sucre),
- glycosurie (analyse urinaire pour détecter les traces de sucre).
Ces tests peuvent être réalisés séparément pour un diagnostic du DNID en cas de présence de plusieurs symptômes et de taux glycémique élevé.
À noter qu’un taux glycémique à jeun supérieur ou égal à 1,26 g/l (à raison de 2 prises) atteste d’un cas de diabète. Aussi, il faut préciser que le taux de glycémie s’élève petit à petit au fil des ans. Il passe par un seuil de prédiabète avant d’atteindre un taux diabétique.
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L’analyse des résultats
En cas de diagnostic positif, d’autres tests sont établis à fréquence régulière :
- Examens biologiques : bilan lipidique des triglycérides et du cholestérol, vérification des fonctions des reins via une mesure de la quantité de créatininémie, recherche de traces de protéines ou d’albumine dans les urines.
- Examens paracliniques : auscultation oculaire, test cardiovasculaire via ECG, échographie cardiaque, doppler, scintigraphie cardiaque, etc.
En cas de diagnostic négatif, il est préférable de réaliser des examens réguliers afin de dépister un éventuel développement de diabète gras.
Les risques
En l’absence de diagnostic ou suite à un traitement mal appliqué, un diabète de type 2 peut rapidement s’aggraver. Dès lors, l’organisme est sujet à différents troubles comme :
- Un coma diabétique (acidocétose).
- Une détérioration des nerfs et des vaisseaux sanguins (rétinopathie, neuropathie, athérosclérose).
- Une néphropathie et une insuffisance rénale.
- Des maladies cardio-vasculaires (hypertension, dyslipidémie ou excès de lipides dans le sang, infarctus du myocarde, AVC ou accident vasculaire cérébral, etc.).
- Une cécité définitive.
- Une hyperosmolarité (concentration excessive de plasma).
- Une acidose lactique.
- Une angine de poitrine.
Le traitement
Revoir son mode de vie : le premier pas vers la guérison
Être diabétique est non-invalidant. Si vous souffrez de cette maladie chronique, vous pouvez vivre normalement et sans limitation. Vous devez tout de même assidument adopter quelques règles de vie dont :
- Un régime alimentaire hypoglucidique – c’est-à-dire pauvre en glucides – (céréales, pains et féculents en quantité très limitée, sans sucre rapide), modérément de lipides (quantité limitée en privilégiant la graisse végétale) et des protéines (surtout des poissons)·
- Un mode alimentaire strict avec 3 repas par jour maximum, sans grignotage.
- Un mode de vie dynamique et actif avec une pratique d’activité physique régulière.
- Une vigilance glycémique.
C’est en suivant ces instructions que les diabétiques de type 2 évitent les faux-pas.
L’approche médicamenteuse du traitement diabétique
Sur avis médical, un traitement médicamenteux devient nécessaire si les mesures hygiénodiététiques mentionnées ci-dessus n’apportent pas d’effets positifs. Mais avant toute chose, retenez que l’approche pharmacologique est inapte à guérir entièrement la maladie. Étant donné que le diabète est une maladie chronique, un traitement médicamenteux à vie peut-être préconisé. Il est donc préférable de changer en priorité son mode de vie.
Les antidiabétiques oraux (ADO) servent à faire baisser le taux glycémique ou tout au moins, à le normaliser.
Les médicaments étant nombreux, j’ai préféré vous les présenter ci-dessous dans un bloc masqué, que vous pouvez déployer simplement en 1 clic. Si les termes techniques vous font peur, vous pouvez directement continuer la lecture en passant au chapitre suivant.
Les principales solutions de médication (cliquez pour déployer)
- Les biguanides
Utilisés en première ligne, les biguanides demeurent l’élément majeur d’un traitement diabétique. Représentés par la metformine (Fortamet, Glucophage, Glumetza, Riomet), ils aident à faire baisser la résistance de l’insuline. Cela se fait à travers la réduction de la production de glucose par le foie et une meilleure assimilation du sucre dans les intestins. Cela stimule le corps à une meilleure transformation du glucose en énergie, et ce, sans risque d’hypoglycémie. Cette option médicamenteuse est aussi indiquée pour perdre du poids. Comme effets indésirables, elle peut engendrer des troubles digestifs. - Les sulfamides hypoglycémiants
Ces médicaments dits aussi sulfonylurés stimulent directement la sécrétion pancréatique d’insuline. Ils peuvent exposer à des risques d’hypoglycémie et se destinent aux diabétiques sans surpoids ou avec peu d’embonpoint. Ils se déclinent suivant leurs composants principaux, dont le carbutamide, le glyburide (DiaBeta, Micronase), le glibenclamide, le glibornuride, le gliclazide, le glimépiride (Amaryl) et le glipizide (Glucotrol, Metaglip). - Les insulinosécréteurs
Ces médicaments servent à stimuler et à augmenter la sécrétion pancréatique d’insuline. Ils aident à maitriser le taux glycémique, mais sous risques d’hypoglycémie. Ceux-ci sont disponibles en glinides (Starlix, GlucoNorm). - Les thiazolidinédiones
Dits aussi glitazones, ces médicaments sont soit à base de rosiglitazone (Avandia®) soit à base de pioglitazone (Actos®). Ceux-ci réduisent la résistance à l’insuline afin de rééquilibrer la glycémie. Cependant, les variantes à base de rosiglitazone ont été retirées du marché européen vers la fin de l’année 2010. Pour cause, elles peuvent provoquer des accidents cardiaques et des fractures. - L’acarbose
Cet inhibiteur de l’alpha-glucosidase permet de ralentir l’absorption de glucide au niveau des intestins. À prendre au moment du repas, ils peuvent être source de ballonnements et de flatulences du fait de la non-absorption de sucres. Sur le marché, ce médicament est disponible en Glucobay. - Les Inhibiteurs de SGLT2
Ceux-ci ont pour fonction une stimulation rénale en vue d’une meilleure filtration du glucose. Ils se déclinent en canagliflozine (Invokana), en dapagliflozine (Farxiga) ou en l’empagliflozine (Jardiance). - Les incrétines
Les Incrétines ou incrétino-mimétiques sont des médicaments à base de sitagliptine (Januvia), d’exénatide (Byetta), de saxagliptine (Onglyza) ou de liraglutide (Victoza). Il peut s’agir d’inhibiteurs de DPP-4 et d’agonistes des récepteurs GLP-1. Ces médicaments accroissent la production d’insuline après un repas. Ils n’engendrent aucune forme d’hypoglycémie, mais peuvent entraîner douleurs articulaires et inflammation du pancréas. Les variantes à base de sitagliptine et de saxagliptine se prennent par voie orale et n’affectent pas le poids. - Les méglitinides
Les méglitinides poussent l’organisme à surproduire de l’insuline et ont une action plus rapide que les sulfonylurées. C’est tout aussi valable qu’il s’agisse de natéglinide (Starlix) ou de repaglinide (Prandin).
Ces différents médicaments peuvent être combinés, mais avec précaution afin de limiter les risques importants d’hypoglycémie.
Dans l’éventualité où ces traitements allopathiques deviennent inefficaces avec le temps, l’insulinothérapie constitue une option secondaire intéressante. En outre, vous pouvez procéder à une injection d’insuline transitoire ou définitive. Si associé à un ADO, on préconise 1 injection le soir. En guise de remplacement de médicaments oraux, il faut prévoir, à titre indicatif, 2 injections par jour. Il est aussi possible d’utiliser une pompe externe à insuline pour équilibrer le diabète.
L’approche complémentaire : efficace ou pas contre le diabète gras ?
La plupart des solutions naturelles ont une action douce. Pour le cas de diabète de type 2, il existe des remèdes naturels ayant fait leurs preuves. Cela dit, ceux-ci sont plus connus pour soulager et pour prévenir que guérir. Parmi les principales options efficaces, on peut citer :
Le ginseng (Panax ginseng, Panax quinquefolium)
Les racines et les radicelles du ginseng aident à rééquilibrer la glycémie chez les diabétiques, après les repas.
Le psyllium (Plantago ovata)
Consommer du psyllium lors d’un repas permet de diminuer l’apport glycémique du plat. Ainsi, le taux de sucre et d’insuline dans l’organisme baissent de 10 à 20 %. Tout comme l’arcabose, celui-ci modère l’assimilation de glucides au niveau du système digestif. Concernant le traitement du diabète de type 2, il constitue ainsi une alternative thérapeutique relativement efficace.
Le glucomannane
Il s’agit d’une fibre soluble faite à base de farine de konjac. Son action se rapproche du psyllium. Cependant, celle-ci s’avère plus absorbante. Selon des tests cliniques, elle peut aider à diminuer ou à réguler le taux glycémique des personnes obèses et/ou diabétiques.
D’autres plantes et substances naturelles sont présumées efficaces, mais à titre préventif et curatif pour lutter contre le diabète gras. Cependant, leur efficience reste encore incertaine. Vous retrouvez en outre l’avoine (Avena sativa), le chrome, le fenugrec (Trigonella foenum graecum) et la Cannelle (Cinnamomum verum ou C. cassia).
Certaines médecines traditionnelles mentionnent également l’usage des plantes suivantes (mais elles n’ont pas fait l’objet d’études scientifiques) :
- L’Aloe vera, avec ses propriétés hypoglycémiantes et antidiabétiques : prendre 1 cuillère de gel 2 fois par jour avant le repas.
- Le bleuet ou la myrtille (Vaccinium myrtilloides et Vaccinium myrtillus) : faire une infusion de 10 g de feuilles dans 1 L d’eau bouillante et en boire 2 à 3 tasses par jour.
- Le gymnéma (Gymnema sylvestre) : prendre 200 mg à 300 mg de GS4 (extrait d’acide gymnémique 24 %), 2 fois par jour.
- La margose (Momordica charantia) ou melon amer sauvage : en prendre 140mg avant de manger.
- Le nopal (Opuntia ficus indica) : chair du cactus à consommer sous forme de capsule, à raison de 470mg, 2 fois par jour.
Pour en savoir plus sur les micronutriments : La micronutrition qu’est-ce que c’est ?
Note : une automédication en cas de diabète peut entraîner de graves répercussions. Une étroite surveillance de la glycémie est primordiale pour accompagner les traitements de modification du taux de glucose sanguin. Le respect de ces consignes permettra de réguler le taux de sucre dans le sang tout en amoindrissant les risques de complications de la maladie.
En conclusion
Ne passons pas par 4 chemins, le diabète de type 2 est une vraie plaie, fortement lié à notre mode de vie et à notre alimentation moderne.
Mais heureusement, ce n’est pas une fatalité et il est possible d’enrayer le processus pour retrouver la santé et son équilibre hormonal.
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